Si vous venez de lire un livre que vous avez particulièrement aimé n'hésitez par à nous le faire savoir et à nous adresser un résumé ([email protected]).
(Dans la limite des thèmes habituellement traités sur ce blog)
C'est aussi cela l'esprit de Solidarité.
C'est un fait dont on parle trop rarement : au moins un Africain émigré sur deux adresse les trois quarts de son salaire à sa famille restée sur le continent afin d'assurer sa subsistance. Osele, l'aîné de trente-trois enfants, est envoyé en France, où il fait de brillantes études d'ingénieur. Marié à une Française, père de deux enfants, il expédie tout son salaire en Afrique, ce qui le mène à la rupture conjugale. Le narrateur n'a de cesse de se justifier en remontant le cours de sa mémoire, dégageant peu à peu le modeste gisement d'une existence vouée au respect de la tradition. Cet homme dénué d'agressivité, qui n'élève jamais la voix, avec quel acharnement il dénonce la perpétuation d'un héritage ! Souvent, il invoque la peur, sa peur. Au fil des mots, il redessine le trajet de sa vie, à laquelle il offre un contour neuf, une nouvelle dignité. Mais un homme seul peut-il s'opposer à un peuple conservateur qui a tout intérêt à entretenir une telle dépendance ? Menacé de mort, frappé par la maladie, Osele exprime la dérision d'un combat inégal.
A propos de l'auteur : Enseignant de philosophie et écrivain, Gaston-Paul Effa vit en Lorraine, où il préside le prix Erckmann-Chatrian. Il participe à la rubrique littéraire du Républicain lorrain. Il a publié aux Éditions Anne Carrière A la vitesse d'un baiser sur la peau (2007).
Les commentaires récents